Depuis  une dizaine d’années, le monde des télécoms a connu des nombreuses innovations et a vu éclore sur le marché des technologies toujours plus avancées. Pourtant toutes ces technologies, porteuses de véritables bénéfices pour les clients, sont complexes à comprendre pour les clients, qui ne savent pas toujours ce qui se trouve derrière ces différents acronymes anglais. Autant, pour un usage grand public, cela n’a pas une grande incidence, autant pour une entreprise faire le choix de la bonne technologie est essentiel.

L’Adsl  (Asynchronous Digital Subscriber Line) est une technologie qui comme son nom l’indique est asynchrone, c’est-à-dire avec un débit différent pour télécharger (download – d’internet vers soi) et pour charger (upload – de soi vers internet). Cette technologie est largement répandue sur le territoire, elle offre une carte d’éligibilité forte. Cependant les débits annoncés (en général jusqu’à 20Mb/s (mégabit par seconde) en descendant et 1Mb/s en montant) sont des débits théoriques, car mutualisés entre tous les abonnés. Pour  faire court, ce sont des débits qui ne sont jamais atteints et à certaines heures de la journée les usages  fortement consommateurs de bande passante sont extrêmement compliqués. A titre d’exemple, je travaille au-dessus d’un cabinet médical. Tous les soirs à 20h, mes accès internet et tous les services IP que j’utilise sont saturés, au moment où ce même cabinet synchronise tous ses fichiers avec ses serveurs centraux. Pas pratique les soirs où je reste plus tard au bureau.

Le Vdsl (Very High Speed Digital Subscriber Line) est une technologie qui s’appuie sur le même support que l’Adsl, mais qui permet, par une adaptation sur le répartiteur, d’augmenter sensiblement les débits disponibles dans le 1er kilomètre autour du répartiteur. Très utile en zone dense, en ville notamment, car permet d’atteindre des débits de 100 Mb/s, qualifiable de ‘Très Haut Débit’

Le Sdsl, (Symetrical Digital Subscriber Line) est un quand à elle une technologie 100% prévue pour un usage professionnel. Le débit est symétrique (identique en descendant et en montant) et surtout le débit est garanti. Pas de mutualisation cette fois-ci, ce qui signifie donc que le débit annoncé est bel et bien le débit dont disposera le client. Par ailleurs ce type de technologie est souvent vendu en complément d’une garantie d’intervention dans les locaux du client en 4h ou 8h en cas de panne sur le réseau.

Enfin la Fibre Optique. Une notion extrêmement galvaudée et totalement opaque pour les clients. Comment peut-on retrouver sur le marché des liens fibre à 40€ HT / mois, avec téléphonie illimitée, et dans le même temps des liens à 1000€ HT / mois ? Tout simplement parce que le mot « Fibre » ne signifie rien de précis. Le régulateur a d’ailleurs fait paraître une loi pour clarifier le sujet, afin d’obliger les opérateurs à préciser la nature physique du support final arrivant chez le client. En effet, depuis plusieurs années, les cœurs de réseaux et les liens nationaux sont évidemment en fibre. L’Adsl finit en bout de chaîne par devenir de la fibre optique. Ainsi certains opérateurs offrent de la ‘fibre optique’ qui se termine chez le client sur un support cuivre dît « câble coaxial », qui était le support utilisé par les diffuseurs TV en câble dès les années 80. D’autres terminent bien leur course chez le client sur support fibre optique, mais, comme pour l’Adsl, le débit est asynchrone et mutualisé entre tous les abonnés d’un même répartiteur. Et d’autres fournissent un lien de bout en bout fibré et dédié à un seul et même client, avec débit garantie, synchrone et asynchrone. Bref, un sujet d’une opacité à toute épreuve, qui, réglementation oblige, deviendra de plus en plus clair au fil des années. En attendant, il est plus que conseiller d’y regarder à deux fois avant de souscrire et de bien comprendre quel est le support de la technologie : support câble coaxial ? Support fibre mutualisé entre tous les abonnés ? Support fibre dédiée ?

Alors comment faire le bon choix  lorsque l’on est Pro, TPE, PME ou Entreprise de Taille Intermédiaire ?

Tout d’abord le critère principal avant de faire son choix est de se poser la question de l’usage. Est-ce que le lien choisi sera utilisé pour téléphoner ou pour un usage d’échanges de données (accès internet, cloud) ou pour les deux ?  La Sdsl est à privilégier pour un usage téléphonie uniquement. L’Adsl, le Vdsl ou la Fibre pour des usages téléphonies + data.

Ensuite il faut regarder le nombre d’utilisateurs qui bénéficieront des services en question. En deçà de 10 utilisateurs, privilégier l’Adsl ou le Vdsl. Au-delà, la Sdsl pour la Téléphonie d’entreprise, la Fibre Optique pour la téléphonie d’entreprise + l’internet d’entreprise.

Enfin il faut savoir s’il y a un besoin ou non de garantie de débit ou d’engagement de temps d’intervention en cas de panne éventuelle. Seuls le Sdsl et la Fibre Optique ‘Point à point’ garantissent les débits. Concernant les prestations d’intervention en 4h ou 8h, toutes les technologies proposent ces services (en option pour l’Adsl ou le Vdsl).

Dans mon entreprise nous utilisons beaucoup la téléphonie et notre standard téléphonique, et nous avons de gros usages internet (beaucoup de nos applis sont hébergées en cloud). Nous avons fait le choix de la Fibre Optique dédiée, et nous sommes très satisfaits du résultat : de la rapidité et de la fiabilité, certes à un prix mensuel élevé. Mais au moins ça fonctionne 🙂

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